Comme un puzzle qui s’emboîte tout à coup parfaitement, la lutherie a été pour moi le rassemblement de différents centres d’intérêts. La musique d’abord : j’ai commencé à jouer de la trompette à l’âge de huit ans à l’académie de Sombreffe. J’y ai fait mon cursus complet et, à la fin de mes humanités, je suis entré au conservatoire de Namur (IMEP), où je suis actuellement en dernière année. Parallèlement, j’ai découvert la trompe de chasse et me suis mis à en jouer avec beaucoup de plaisir.
L’artisanat ensuite : J’ai toujours aimé bricoler et fabriquer des choses de mes mains ; chez les scouts, j’adorais les constructions en bois. Le déclic a eu lieu grâce au cours de lutherie que j’ai suivi à l’IMEP avec Mr Acquisto, qui est également mon professeur de trompette. Ce petit cours annexe destiné essentiellement à conscientiser les musiciens sur la précision, la qualité et la fragilité de leur instrument a été pour moi un émerveillement. Et j’ai bientôt passé la plupart de mes temps libres dans l’atelier du conservatoire. On m'a ensuite proposé d'acheter le matériel de lutherie pour trompes de chasse de Mr Joseph Ceulemans, décédé il y a quelques années. J’y ai vu une fantastique opportunité de pouvoir exercer plus à fond ce bel artisanat à côté de ma pratique musicale. Cet artisanat étant extrêmement exigeant, il me fallait l’approfondir et j’ai eu la chance de pouvoir me former , durant l'été 2024, chez Frédéric Verplancke, directeur de l’entreprise Cornelius. J’en suis ressorti fasciné, mais aussi plein d’humilité et de respect pour ce maître-facteur.
Et enfin la dernière pièce du puzzle est le facteur humain : Il est merveilleux de rencontrer des inconnus et de tisser des liens grâce au fait de partager une passion commune qu’est la musique.